Combien de likes valent vos vies ?

 

"L'opinion favorable que l'on a de soi, n'est plus fondée sur la connaissance de son mérite, mais sur l'approbation des gens sociaux qui détermine un prix: _le like_ qui est l'objet glorieux vito-humain dans lequel, il symbolise la vénération qu'on est incapable de se donner soi-même."-Ingrid BAZANNE

S'il y a bien une chose qui gagne la vie des gens de plus en plus chaque jour, au point de devenir virale, c'est bien les réseaux sociaux. En effet, on constate que les gens ont tendance à délaisser leur vie sociale, celle émanant directement de la société, au dépend des réseaux sociaux. Et cela est expliqué au fait que contrairement aux interactions sociales (interactions qui relèvent aux contacts des individus entre eux au sein d'une même société) qui soient très complexes, les interactions des réseaux sociaux sont beaucoup plus simples, car il suffit d'un seul clique pour _commenter_, _partager_ , _et liker_ . Alors aussi simples que soient ces interactions, elles font le bonheur des usagers, et c'est ce qui explique en partie cette exode massive vers les réseaux sociaux.

Qu'est ce que cela implique?

"Toutefois,les sujets sont souvents des ignares qui ont une perception differente de la réalité et qui crée un monde fictif autour duquel il peint un tableau d'eux mêmes avec un pinceau contenant ses sentiments les plus enfouis pour les rendre, soit acceptable par le public, soit pour les faire aimer scandaleusement au point qu'ils n'ont pas l'aptitude d'éprouver une telle considération ou d'affinité à l'égard de soi-même. D'où leurs buts de chercher le plus de like que possible,quotidiennement pourvu que leurs satisfactions soient exacerbées."-I. BAZANNE

L'individu en soi est façonné par la société, celle que lui a éduqué- celle dont ses loisirs et ses consommations en depandent- via des agents de socialisation qui lui transmettent des valeurs et des vertus. Et c'est cet apprentissage qui permet la transmission et la perpétuation de ces valeurs ainsi donc tenir l'identité de la société en question. Mais avec les réseaux sociaux et par le fait qu'ils substituent à la vie sociale certaines valeurs considérées jusqu'ici comme nobles se perdent car les réseaux sociaux ne produisent pas de valeurs et n'en transmettent non plus. De ce fait et avec la perte de ces valeurs on voit que les gens s'encroutent de jour en jour et on voit qu'ils- les gens- s'estiment selon le nombre de like qu'ils peuvent récolter sur les réseaux.

De surcroît, le like est phénoménal, car il nous permet de constater une relation importante et serrée entre les reseaux sociaux et l'attitude du sujet. Ce qui revient à dire, qu'il y a une liaison entre les deux. Ainsi, une corrélation. Cette dernière dèsigne une relation statistique qui peut indiquer une liaison entre deux mesures de grandeurs ou deux variables.

En consequences, plus de like engendre une estimation du sujet à son compte (+1,corrélation positive)

Moins de like engendre un dédain du sujet à son compte(-1 ,corrélation négative)

En effet,une étude de corrélation peut indiquer une liaison entre deux mesures. Elle ne nous dit rien sur la relation de cause à effet qui peut exister. Nous ne savons pas si l'une de ces variables est la cause de l'autre ou si les deux  variables sont liés parceque toutes deux semble t-il influencés par un troisième facteur.

   

En définitif, les réseaux sociaux sont une société virtuelle. Et c'est cette vitualité qui permet à tout le monde d'être la personne de leur choix, pourvu que cela leur plaise et puisse leur faire être accepté des autres. Cela pourrait rentrer dans un processus d'épanouissement, de réalisation de soi en tant qu'humain, mais on constate le contraire dans une société où les réseaux sociaux qui d'ores et déjà ne produisaient pas de valeurs, en détruisent scrupuleusement le peu que la société réelle en avait produit. Néanmoins, posez vous cette question: en dépit du nombre de likes que vous pouvez récolter sur les réseaux sociaux, combien de likes valent réellement vos vies dans la vraie société ?

Auteur : Dellano DÉSIRÉ