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Camp-Perrin en marche en mémoire du très regretté Wildy.

 

Sizè diswa, yon kamyonèt san limyè sou yon wout nasyonal san yon poto elektrik frape dèyè yon kamyon anpàn nan mitan lari a. Yon gason vanyan, yon Pitit Kanperen frape grav.




Dans la nuit du Jeudi 29 Octobre survint un accident sur la route nationale numéro 7. Une des camionnettes effectuant le trajet Cayes/Camp-Perrin s'est cogné contre un camion en panne presqu'au milieu de la route. Cet accident est causé, selon certaines personnes, aux excès de vitesse du chauffeur et au faible éclairage de la camionnette. Cet accident a malheureusement occasionné de grave blessures et pire, une mort.

À l'annonce de la mort de Charles Wildy jeune garçon de 25 ans, c’est tout Camp-Perrin qui est endeuillé. Jeune, jovial, inspirant la confiance et empli de potentiel, Wildy était admiré par tous les gens qui le connaissaient, de loin ou de prêt. Donc personne ne pouvait s’empêcher de s'exprimer sur cette mort aussi tragique.

C'est au bord de 6 heures de l’après-midi que survint l'accident qui emportera Wildy. Sans ambulance, les secousses d’une petite camionnette de trafique était au-dessus de ses forces. Il voulait vivre, mais se voyait quand même refuser par quatre hôpitaux avant de rendre l’âme vers les 10 heures du soir.

Pour beaucoup, la mort de Wildy est le résultat d’un pays mal organisé. Un pays « bòdègèt » ayant à sa tête un gouvernement « rabòtayiste ». Comment se fait-il qu’une route nationale n'ait même pas un poteau électrique ? Comment se fait-il qu’un camion en panne soit resté presqu'au milieu d'une route nationale déjà non éclairée ? Comment se fait-il que la circulation Cayes/Camp-Perrin soit aussi primitive ? Comment se fait-il qu’une personne gravement accidentée soit refusée par 4 hôpitaux (les hôpitaux d’État inclus) pour une radiographie jusqu’à rendre son âme ? Si Wildy a eu d’atroces douleurs à cause de l'accident, ce sont ses douleurs psychologiques qui l'ont tué. La douleur de se voir refuser à quatre reprises. Hmm !

Pour cela, tout Camp-Perrin entreprend de faire une marche en sa mémoire. Une marche qui montrera que Camp-Perrin a perdu un grand homme.

Pitit Kanperen a contacté l’une des personnes organisatrices de cette marche, elle nous a dit que la marche est fixée pour ce vendredi 06 novembre 2020 à 3 heures de l’après-midi. Elle commencera devant l’atelier école de Levy pour arriver devant l'emplacement de l’église Sainte-Anne ravagée en 2016 par l’ouragan Mathieu. Tout le monde doit être habillé en noir et blanc. On peut toujours écrire sur les vêtements… Il y aura des pancartes et des musiques faites pour honorer la mémoire de notre très cher frère Camp-Perrinois

L’objectif de cette marche est non seulement d’honorer la mémoire de Wildy, mais aussi de remettre en question les responsabilités de l’État dans cette mort plus révoltante que triste. Cette marche devrait pousser les autorités concernées à répondre aux questions posées en haut.

C’est dans cet accès de révolte qu’un de nos frères Camp-Perrinois, Constant Jean François Junior lance cet appel à la population dans la langue maternelle : « An nou tout leve kanpe! Li lè li tan pou nou menm, moun Kanperen leve kanpe poun mande la meri ak otorite ki konsène yo pran mezi kont chofè tèt mato, kont vye kamyonèt kap fè transpò Kanperen/Okay. Jodia se yon frè nou ki tonbe akoz machin ki pat gen limyè ak sèvis li pat ka jwenn lopital, demen li ka Mwen, li ka Ou, li ka yon lòt. Lè a rive poun mobilize, pou nou di non ak vye mwayen transpò sa yo ki sou wout la; kote vi nou youn nan pa tepanye. Mwen menm mwen bouke, mwen pa kapab ankò souf mwen ap koupe. Mezanmi frèm ak sèm yo, mwen vle pou nou fè yon chenn solidarite pou nou fose leta aji paske se pou nou lap bon. Yo menm yo gen mwayen transpò pa yo, yap friz, yo alèz, vit yo monte tou nwè, lè yo pase sou nou nou pa menm wè yo. Se nou ki te vote yo pou yo travay pou nou, ebyen ann mobilise pou nou mande yo kote travay nou voye yo al fè pou nou an. Ann mande yo poukisa nou te mete yo sou pouvwa. Paske si nou kite bagay yo ap degringole konsa li pap bon pou nou, nou pap sispann antere frè nou, sè nou, zanmi nou, zantray nou. Ann konsyantize pou nou sove Kanperen, pou nou sove fanmi nou, pou nou sove tèt nou. »

Jodi a se Wildy, men si nou pa pran bagay yo an men, kiyès nan nou k ap tonbe nan kondisyon sa yo demen?


Pour témoigner leur tristesse, leur regret et leur indignation plusieurs jeunes artistes de Camp-Perrin ont sorti des musiques en mémoire de Wildy, en voici une.




Auteur : Hérard Jocelyn Godson.


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