Femmes anormales





Une belle fille connaît ses limites, une femme intelligente sait qu’elle n’en a aucune !

                           .-Marilyn Monroe


La femme normale, c’est celle qui accepte tout sans branler au détriment de son bien-être. La femme normale, c’est celle qui est forte mais ne le sait pas ou fait semblant de l’ignorer. La femme normale, c’est celle qui vit entre ses aspirations et les limites qu’elle s’impose. C’est celle conditionnée à rentrer dans des carcans absurdes. La femme normale, c’est celle qui se laisse abattre par les propos dénigrants à son égard. La femme normale, c’est celle qui laisse au sexe opposé le loisir de diriger ses émotions et de la manipuler comme un pantin. C’est celle qui accepte qu’on lui dise qu’elle est faible, trop sensible, pathétique, qu’elle doit être categorisée à cause de son sexe, qu’elle est pauvre d’esprit, qu’elle doit rester dans son coin et regarder le monde bouger sans elle. La femme normale, c’est celle qui accepte la limite qu’on lui impose ; celle d’être mère, épouse et rien d’autres. La femme normale, c’est celle qui se sent obligée de tout encaisser, de tout subir parce que c’est sa nature soi-disant. La femme normale, c’est celle qui s’oublie, qui pleure en silence, qui tait sa rage de FEMME et fait semblant d’être heureuse au grand public.

La femme normale, c’est celle qui se voit en second plan, c’est celle qui tremble devant ce qu’elle appelle la grandeur de l’homme. La femme normale, c’est celle qui échoue dans sa vie à force de trop répondre aux besoins de l’autre, de l’homme. La femme normale ne veut pas grandir, a peur de déranger. Elle refuse de croire en ses potentiels. Elle se pense petite. Elle nie sa force. Elle ne parle pas. Laisse à l’autre la possibilité de prendre les décisions qui déterminent le tournant de sa vie. La femme normale, c’est celle qui vit dans l’ombre. La femme normale est cette lionne qui se laisse écraser. Elle se tait là où elle aurait dû parler. Elle parle là où elle aurait dû agir. La femme normale espère là où elle aurait dû croire. Elle croit là où il a fallu qu’elle s’impose. Elle ne vit tout simplement pas. Elle ne fait qu’exister.

La normalité, c’est quoi en réalité ?

C’est ce qui étouffe tant de femmes dans le monde, c’est ce qui donne l’impression d’être parfaite alors que cela ne fait de nous que des poupées chiffons et des marionnettes.

ET PUISQUE LA NORMALITÉ TUE, SOYONS DONC ANORMALES !

Les femmes qui réflechissent emmerdent. Les femmes qui s’imposent dérangent. Les femmes qui font passer leurs opinions sans crainte et avec fierté effraient. Les femmes qui éduquent, qui créent, qui inventent, qui sortent de l’ordinaire sont des ennemies. Les femmes intellectuelles sont des bêtes noires. Par-dessus tout, elles constituent ces femmes anormales ne se laissant pas intimider…

Les femmes anormales sont des leaders. Les femmes anormales choisissent leur vie et refusent le contraire. Les femmes anormales n’ont pas peur d’assumer qui elles sont. Les femmes anormales dénoncent. Les femmes anormales tracent des plans d’existences. Les femmes anormales font de leur faiblesses leur force. Les femmes anormales vont au-delà des attentes. Les femmes anormales sont toutes ces femmes, mères, sœurs, épouses, amies qui ne se définissent pas par leur statut mais par leurs réalisations et leur humanité. Les femmes anormales savent qu’elles ne sauraient être inférieures à aucun homme et qu’en réalité, il n’a jamais été question d’infériorité compte tenu de leur histoire et de leur puissance. Les femmes anormales n’agissent pas non plus comme des êtres faibles. Les femmes anormales ne se réduisent pas à de simples idées faites sur ce que la femme devrait être. Les femmes anormales n’acceptent pas qu’on les catégorisent.

Les femmes anormales savent qu’elles sont extraordinaires, qu’elles ont autant le droit de se maquiller que de rester naturelles et que ni l’un ni l’autre ne peut altérer ce qu’elles sont ou devraient être. Les femmes anormales n’agissent pas dans l’extremité de ce qui dérangent son être juste pour plaire à qui que ce soit. Les femmes anormales approuvent tout en refusant. Elles refusent tout en faisant des concessions. Les femmes anormales se donnent pour but de réussir leur vie, se cassent lorsque leur respect n’est pas dans le menu. Les femmes anormales supportent à la limite d’une compréhension raisonnable certaines circonstances mais ne subiront pour rien au monde les fautes, les préjudices des autres. Les femmes anormales ne demandent le pouvoir, elles s’en emparent. Les femmes anormales se construisent à partir de ce tout ce que l’on prétend la briser. Les femmes anormales n’ont pas peur de déranger. Elle savent comment jouer le jeu et s’y plaisent. Les femmes anormales n’ont aucune envie qu’on les considèrent comme des êtres parfaits ne cherchant en aucun cas la normalité. Les femmes anormales ne restent jamais dans l’ombre d’un homme, qu’elles soient des femmes au foyer ou des femmes intellectuelles.

Que cela soit bien clair, je suis une femme qui déteste la normalité. Je fais partie de celles qui ne rentrent pas dans des cases préétablies. Qui va bien au-dessus des normes sans necessairement déranger. Je suis de celles qui aiment qu’une femme soit très instruite, ayant une tête à la fois bien faite et bien pleine. Je suis une femme FEMME au vrai sens du terme. Je suis de celles qui ne croient pas que leur place soient à la cuisine mais bien dans tous les secteurs de la vie publique, évoluant sous les yeux éblouis et aigris de nos chers messieurs machistes ou sexistes. En parlant de cuisine, je crois que nous avons aussi le droit d’y être sans avoir l’impression que cela nous réduise en quoi que ce soit, car le problème, ce n’est pas que l’on soit à la cuisine à proprement parler. Le problème c’est le fait qu’on veuille nous faire croire que notre place doit être là où l’on nous a strictement désigné en dehors de nos choix.

Que cela soit bien clair, je déteste la normalité. Moi, j’aime les femmes qui savent qu’elles sont des femmes, des vraies. J’aime les femmes qui ne se limitent à rien. Je suis une femme qui connait son plein potentiel. Je suis une femme qui a du pouvoir. Détrompez-vous, lorsque je parle de pouvoir, je ne fais pas référence à l’argent ou encore aux biens matériels qui le procurent. Moi, mon pouvoir, c’est ma capacité a aller au-delà de ce que l’on veut m’imposer. Mon pouvoir, c’est ma sensibilité face au monde. Mon pouvoir, c’est mon aptitude à influencer positivement les autres. Mon pouvoir, c’est mon humanité. Mon pouvoir c’est moi.

Lisez-le bien, entendez-le, dites-le aux autres, aux hommes, que je déteste la normalité. Ne me parlez pas de normalité. Les femmes anormales aiment tout ce que l’on voudrait qu’elles n’en aient que faire. Elle sont partout où l’homme voudrait qu’elles ne mettent pas leurs pieds. Elles parlent de tout ce que l’on voudrait qu’elles n’en aient aucunes connaissances dessus. Les femmes anormales osent là où on aimerait qu’elles chutent. Elles rêvent de tout ce qu’on aimerait qu’elles n’en aient même pas l’idée. Les femmes anormales sont dangereuses, elles lisent. Alors allez vous-en avec votre notion de normalité. Je suis une femme fière d’en être une. Je suis une femme FEMME. Rappelez vous bien de cela, je suis une femme anormale qui se plaît dans son anormalité.

FEMMES, LA NORMALITÉ TUE, SOYONS TOUTES AU MOINS POUR UNE FOIS ANORMALES !


Auteure : Nephthalie COLAS


Commentaires

  1. 🌠🌟Félicitations pour ce blog

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  2. Félicitations très important ton boulot

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  3. C'est un texte révolutionnant et qui pousse la réflexion. Beau travail!

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  4. Bon que les femmes soient anormales dans ce cas-là. J'aime les femmes femmes, celles anormales. Joli article.

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  5. Je sais maintenant que je suis une femme anormale et je vais le répéter partout à haute voix : JE SUIS UNE FEMME ANORMALE. Bon travail Neph je suis fière de toi

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